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Pourquoi les sports aériens sont-ils considérés comme des activités à risque ?Ce que ça implique pour vous en tant qu’adepte de sports aériensQue faire si l’assurance emprunteur proposée ne vous convient pas ?Voler est le rêve de nombreuses personnes. Aujourd’hui, la technologie permet à de nombreux licenciés de la Fédération Française de Vol Libre de s’adonner à cette activité de façon occasionnelle ou à haut niveau.
Regroupant plusieurs activités, le sport aérien n’est évidemment pas sans risque et les banques le savent. C’est pour cette raison qu’il peut être difficile d’obtenir une assurance emprunteur sans surprime (voire exclusion).
Heureusement, la loi Hamon et la loi Bourquin peuvent vous aider.
Pourquoi les sports aériens sont-ils considérés comme des activités à risque ?
Chaque année, nous apprenons dans les informations locales des accidents liés à la pratique d’un sport aérien. Tous les ans, la Fédération Française de Vol Libre enregistre une dizaine de décès (14 en moyenne, pilote et passager compris). À cela, nous ajoutons, en moyenne, plus de 200 accidents graves en moyenne entre 2010 et 2019.
En effet, que vous fassiez du parapente, de l’ULM, du parachute, du kite ou du speed-riding, le risque d’accident est réel.
Et cela est pris en compte par les établissements de prêt. C’est pourquoi cette activité est considérée comme à risque par les organismes financiers.
Ce que ça implique pour vous en tant qu’adepte de sports aériens
Une banque qui vous prête de l’argent souhaite obtenir des garanties de remboursement. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elles obligent à souscrire une assurance emprunteur (bien que la loi stipule que cela doit être facultatif).
L’objectif : que l’assurance puisse prendre le relais s’il vous arrive un accident et que vous ne pouvez plus rembourser votre prêt.
Ainsi, si vous pratiquez cette activité régulièrement, en compétition ou en tant que professionnel (en étant moniteur de parapente, par exemple), vous devrez l’indiquer dans un questionnaire dédié (complétant le questionnaire de santé).
Cela permettra à l’organisme financier d’évaluer le niveau de risque et d’appliquer des surprimes ou des exclusions de garantie en fonction de la situation.
Évidemment, si vous avez prévu de réaliser un baptême de l’air ou un saut de parachute pendant vos prochaines vacances, pas la peine de le renseigner. Toutefois, la question se pose si vous volez régulièrement et que vous souhaitez vous couvrir contre les accidents (décès, garantie invalidité, etc.).
Que faire si l’assurance emprunteur proposée ne vous convient pas ?
Avant toutes choses, nous vous déconseillons de mentir sur votre questionnaire. Cela peut entraîner la nullité du contrat (et l’obligation de remboursement du prêt par vos propres moyens) ainsi qu’une forte amende et des poursuites pénales.
Par contre, sachez qu’au lieu de choisir l’assurance emprunteur de votre banque, vous pouvez passer par une délégation d’assurance ou choisir une assurance ciblée pour les sports à risque (dont les sports aériens).
De plus, il est possible de changer d’assurance en cours de contrat grâce à la loi Hamon (intervenant durant la première année de souscription) et la loi Bourquin (toutes les dates anniversaires).