À quoi sert le TAEA ?
Depuis le 1er octobre 2015, les offres de crédit doivent obligatoirement mentionner le Taux Annuel Effectif de l’Assurance (TAEA) : il doit figurer sur la Fiche Standardisée d’Information (FSI), sur votre contrat de prêt et sur votre certificat d’adhésion.
Inscrit dans une démarche d’informations des emprunteurs, ce taux permet de comparer les coûts d'assurance indépendamment des caractéristiques du prêt, de l'échéancier de remboursement ou des modalités de paiement de l'assurance.
Comment est calculé ce taux ?
Le TAEA est la différence entre les taux annuels effectifs globaux (TAEG) de votre crédit avec et sans les coûts d'assurance. À noter que le TAEG renvoie à l’ensemble des coûts venant s’ajouter au capital emprunté – à savoir les intérêts, les frais de dossier, les frais de mise en place des garanties et le cas échéant, les commissions des intermédiaires.
Établie au décret n°2014-1190 du 15 octobre 2014, la formule de son calcul est la suivante :
TAEA = TAEG assurance comprise – TAEG hors assurance. Par exemple, lorsqu’un TAEA est à 0,77 %, cela signifie que l’assurance augmente le coût du financement de 0,77 point.
Le Taux Annuel Effectif de l’Assurance est-il un indicateur fiable ?
Désormais obligatoire sur la FSI, le TAEA permet une comparaison rapide entre plusieurs propositions d’assurance. Calculé sur des éléments précis, il met aisément en lumière le poids de l’assurance sur le prêt.
Bon à savoir : quelques dixièmes de point suffisent à économiser des milliers d’euros sur toute la durée de l’emprunt, dans la mesure où l’assurance emprunteur pèse, en moyenne, 30 % du coût total du crédit.
Par ailleurs, il permet de vérifier le TAEG dont le calcul reste très variable entre les différents établissements de prêt et selon le type de crédit.
Nos conseils
Soyez vigilants : conçu pour améliorer la transparence des offres de crédit et renforcer la concurrence, le TAEA est parfois « maquillé » par certaines banques, qui n'intègrent qu'une partie de leur tarif et réduisent artificiellement ce taux.
Dans le même esprit, certains assureurs affichent des TAEA attractifs qu’ils combinent avec des primes mensuelles dégressives : on parle de taux d'assurance assis sur le capital restant dû. En réalité, ces propositions ne sont pas avantageuses ! Si le TAEA et le coût global d'assurance sont apparemment plus bas, l'essentiel du coût d'assurance est payé pendant les premières années, alors qu'en moyenne les biens immobiliers sont revendus au bout de 7 ans. Or, à cette échéance, l'assurance a pratiquement été intégralement payée pour la durée du prêt (que ce soit 10, 15 ou 20 ans). Il faut privilégier l'assurance calculée sur le « capital initial » qui correspond au coût sur la durée de détention du bien : cette option est toujours plus économique !
Au sein de l’association Wedou, nous vous encourageons à comparer les offres à l’aide du coût mensuel de l'assurance, plus juste que le TAEA. Ce coût mensuel figure aussi sur la fiche standardisée d’information.